Il s'agit là d'un des trois long métrages réunissant le fameux trio Jim Brown, Fred Williamson & Jim Kelly, et c'est aussi le second des trois westerns que Brown tournera avec Lee Van Cleef.

On notera que dans les années 60/70, Jim Brown a joué dans 5 westerns, et Fred Williamson dans 6, et ce Take A Hard Ride sorti en 1975, si il n'arrive pas à la cheville du plus fameux Buck & The Preacher de Sidney Poitier, reste leur meilleure incursion dans le genre, c'est dire que Blaxploitation et Far West ne nous ont pas laissés des souvenirs vraiment impérissables...  

Le scénario, prétexte à une suite de gunfights ininterrompus, sur une 1H40 de métrage, se veut minimaliste au possible, pour ne pas dire épais comme un sandwich SNCF.

Jim Brown alias Pike est le gentil héros de l'histoire, chargé de convoyer la recette de la vente d'un troupeau de bétail, il est épaulé dans sa mission par le dandy Tyree (Fred Williamson) aussi fiable qu'un serpent à sonnette, et par le fidèle indien à la langue coupée, Kashtok (Jim Kelly).

Et oui, vous avez bien lu : notre bon vieux Jim "Enter The Dragon" Kelly dans un rôle muet, obtient là sans doute les meilleures répliques de toute sa carrière, et se permet même pour l'occasion de nous refaire épisodiquement un petit cou de karaté façon Black Belt Jones !

En ce qui me concerne, je trouve ce film assez gentillet, et j'ai toujours ce même problème avec son épilogue : on attend cette confrontation entre les deux monstres sacrés Jim Brown et Lee Van Cleef, mais l'événèment ne se produisant pas, au final on a un peu l'impression de s'être fait voler une part du spectacle... Un petit big up malgré tout pour les looks et la cool attitude de nos amis Brown et Williamson, ainsi que pour les quelques répliques aux tonalités Blax qui raviront certainement les fans de cinéma afro 70, les autres seront bien avisés de passer leur chemin...

En résumé : indispensable pour les fans de Blaxploitation, complètement annecdotique pour les autres, ce Take A Hard Ride tout à fait agréable à regarder, sans attrapper une hernie cérébrale, fait quand même bien pâle figure comparé aux grands classiques du western spaghetti. D'italien, il n'a d'ailleurs que la nationalité du réalisateur, Antonio Margheriti (aka Anthony Dawson pour les américains), et on pourrait ainsi dire de ce petit western : aussi vite vu, aussi vite oublié...

 









 

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